Nathaniel aux nouvelles!

Nouvelle journée dans la vie du Russe. Nouvelle matinée avec des cours, nouveau repas ce midi avec de la nourriture la plupart du temps inconnue, et nouveaux mots apprit. Parmi eux quelques insultes fleuries qui plaisaient bien au blond, mais que la politesse lui interdisait de répéter sans être énervé… Après tout, il y avait des mineurs dans ce château, ils risquaient d’être choqués ! Et Nath aussi était mineur d’ailleurs… Enfin, il n’était pas un exemple non plus… Du tout d’ailleurs, quand il repensait à certaines choses. Ouvrant négligemment l’enveloppe qu’il avait reçue au repas, Nath se permit un sourire.

Si les profs savaient réellement tout ce qu’il avait fait, ils ne seraient plus aussi certain de son caractère d’ange blond… Quoi qu’il était certain d’avoir acquit la réputation aussi de sorcier de moyenne qualité, surtout avec la professeur de Métamorphose, et celui de Défense contre les forces du mal… Surtout cette dernière matière, il avait un mal fou à s’y faire !

Puis le sourire du Russe s’éteignit brusquement alors qu’il lisait les premières lignes de sa missive, écrite en russe. Il s’arrêta en plein milieu du couloir, sourcil froncés, et prenant connaissance peu à peu du contenu du message. L’écriture était fine, droite, presque informelle, mais Nath avait su s’y faire avec le temps, ainsi qu’à certains mots… Il pesta violemment quelques mots dans sa langue d’origine, avant de reprendre sa marche avec vivacité, les yeux plantés sur les lignes qui l’intéressaient le plus….

Cela n’était pas de bonnes nouvelles… Non, pas du tout, loin de là ! Il s’apprêtait à maudire une fois de plus Merlin et les autres joyeux animaux qui l’accompagnaient, quand soudainement, à l’angle d’un couloir, il buta contre quelqu’un.

Il s’en fallut de peu pour qu’il ne tombe pas, vu la vitesse à laquelle il allait, mais il perdit quand même de vue sa précieuse lettre, relevant la tête pour voir qui il avait heurté, avec un air surtout étonné…. Comme si le simple fait que l’on puisse entrer violemment en contact avec lui le surprenait…

La semaine avait étée longue pour Mélodie. Mais tout dabord, faisont un petit résumé de cette facheuse situation: après avoir eu une très longue conversation avec un mystérieux Russe appartenant à la maison Serdaigle, elle s'était ruée vers son dortoir et avait pris en vitesse un parchemin, une plume et de l'encre. Elle s'était ensuite dirigée vers la Bibliothèque et, après avoir séché son cours de Potions pour pouvoir terminer son devoir supplémentaire de Métamorphose, elle pria pour que Dieu existe et qu'il fasse en sorte que MacGonagall soit clémente.
Résultat: un autre devoir supplémentaire de Métamorphose et une punition toute aussi bète et méchante de la part du maître des Potions: recopier 5oo fois (sans l'aide d'aucun moyen magique) " Ce n'est pas parce que je m'appelle Mélodie Millers que je dois me considérer au-dessus des autres et me permettre de sécher mes cours de Potions. " Le temps où les Serpentards étaient les chouchous des profs de Potion était bel et bien révolu.

- Si Dieu existe, alors lui et moi on ne doit pas avoir la même conception du mot: "clémence"...

C'était ce qu'elle n'avait put s'empécher de pestiférer lorsqu'elle se retrouva nez-à-nez avec la pile de livre et le nombre impressionant de parchemin qu'il lui fallait pour pouvoir tout faire et surtout, pour finir à temps. Car en plus de tout cela, elle devait s'entrainer pour les sélections de l'équipe de Quidditch des Serpentards. Et à ce rythme là, elle ne tiendrait pas bien longtemps sa réputation de meilleure poursuiveuse. Elle pourrait peut-être envisager de changer de poste, devenir batteuse par exemple. Comme cela, elle pourrait se venger en envoyant un cognard dans la tribune réservé aux professeurs. Elle souriait devant cette idée machiavélique lorsqu'elle se dit que si elle le faisait, elle serait interdite de jouer à nouveau au Quidditch... Et ça, ce n'était pas très réjouissant.
Enfin bref, tout cela pour dire, que ce jour là, elle n'était pas du tout de meilleure humeur. Elle avait réussit à se débrouiller pour avoir un autre devoir supplémentaire, mais cette fois-ci, c'était en Botanique. De toute façon, elle détestait les plantes. C'est donc les bras surchargés de parchemins qu'elle parcourait les couloirs du château, relisant une dernière fois ses devoirs, recherchant une énormitée qu'elle aurait put, malencontreusement, glisser dedans.
Totalement captivé par sa lecture, elle se pris quelqu'un et la c'est le cas de le dire: en pleine figure. La violence du choc la fit tombé en arrière, oui parce que celui qui lui était rentré dedans devait marcher très vite, l'inconscient!

- C'est bien ma journée, maugréa t-elle en passant sa main dans ses cheveux.

Elle en profita pour les remettre à leur place, puis elle se rendit compte que tous ses parchemins étaient étalés par terre. Elle lança un regard assassin à l'idiot qui l'avait fait tombé par terre, sans prendre la peine de le regarder vraiment.
Elle se releva, ne prenant pas garde à la douleur lancinante qui faisait une brève apparition sur son coude gauche. D'un coup de baguette, ses devoirs supplémentaires reprirent leur place habituelle. Et c'est avec stupéfaction qu'elle vit celui qui l'avait faite tombé, d'un point de vue technique, c'était un peu sa faute à lui si elle avait eu tant de devoirs supplémentaires... Non?

Nathaniel mit quelques secondes à réellement percuter qu’il venait de percuter (C’était bien le mot) Mélodie Millers, celle qu’il avait tout juste rencontré la nuit précédente, et qui était, en un sens, la cause de son manque de sommeil. Aussi, quand il releva ses yeux se son parchemin pour croiser brièvement son regard assassin, il fut sincèrement stupéfait.

Il y avait tellement d’élèves dans Poudlard, il fallait qu’il la croise déjà maintenant, à la vue de tous. Il se reprit bien vite, gardant un simple froncement de sourcils sur son visage. Bien, ils feraient comme ils l’avaient dit précédemment. Surtout que les passages à cette heure ci arrivaient assez fréquemment, et il ne voulait surtout pas mettre la jeune femme dans l’embarras. Elle avait une réputation à tenir, apparemment. Lui aussi, devait jouer son rôle, et incarner le petit Serdaigle qu’il était sensé être. Il jeta donc un regard à son parchemin, une mine soucieuse au visage, un peu embêté tout de même de devoir mettre de problème de côté pour le moment, puis replia le papier, et le mit dans sa poche, se concentrant sur la jeune femme à terre.

« Tu es Mélodie Millers, de Serpentard, c’est ça ? Tout va bien ? »

Bah oui, ils n’étaient pas sensés s’être croisés auparavant. Lui avait une excuse pour connaître son nom de loin, après tout, il avait discuté avec une fille quelques heures avant, qui s’était longuement plainte d’elle, mais elle, n’était pas sensé connaître les nouveaux… Sauf avec son début de réputation de briseurs de cœurs, mais il n’était pas sûr qu’elle en ait déjà entendu parler…

Il jeta un coup d’œil aux devoirs de la brune, et sourit intérieurement, sans que cela ne transparaisse sur ses traits. Elle avait eut un devoir supplémentaire en Métamorphose, comme elle le craignait… Mince. Néanmoins, il ne bougea pas, il n’était ni Griffy, ni Pouffy, ni bête, pour aller lui tendre la main… Bien qu’il aurait volontiers fait cela sans y penser.

Pourquoi fallait-il que se soit Nathaniel qui l'ai bousculé? Surtout à ce moment précis. Oui, parce qu'il fallait vraiment le vouloir pour avoir un devoir supplémentaire en Botanique. Ce n'était tout de même pas SA faute si elle avait eu la tête ailleurs pendant un bref instant et que la fichu plante carnivore qu'elle tenait dans sa main s'était échapée pour aller dessuite croquer les mollets appétissant de la prof... Enfin si, peu être que ça l'était un peu... Mais vraiment pas beaucoup! Qu'elle idée aussi que de faire travailler des élèves sur des plantes aussi ennuyante que celle ci... A part ce petit incident, le cours avait été d'un ennui mortel. Pire que ceux de Binns, enfin, si c'était possible.
C'est alors qu'il lui demanda si elle était bien Mélodie Millers de Serpentard... Et c''est qu'il jouait son rôle à merveille. Elle lui lança un regard de ceux qu'elle réservait pour les Gryffondors, du genre: "T'as pas vu mon blason? Espèce de vieux croûton." ( Et en rimes en plus ^^!)

- Oui, c'est moi, dit -elle d'une voix particulièrement agacée, en même temps, ce n'était pas difficile vu son état d'énervement. Et toi, j'imagine que tu es un stupide Serdaigle qui ne sait même pas ce qu'est regarder là où il marche.

Mélodie avait quand même pris la peine de regardé le blason de son interlocuteur, pour que ce qui les entouraient ne se doute de rien. Bah oui, Mélodie n'était pas devin quand même. Mais, cette discussion semblait si irréaliste comparée à celle qu'ils avait eu la nuit dernière. Lui parler sur ce ton ne lui semblait guère naturel, et puis si c'était pour faire un remake de ce qu'aurait du être leurs présentations... Elle s'en serait bien passé, au moins jusqu'au lendemain.
Raah! Pourquoi y a avit t-il tant de monde à cette heure ci? Elle aurait put feindre de s'éclipser, et hop! Ni vu ni connu. Mais non, les gens semblait appréhander et se régaler d'avance de chacune des confrontations Millers vs élèves d'une autre maison... Et après, c'était les Serpentards les méchants. Pfff, que des hypocrytes...

- Bon, tu compte me laissé passer ou tu vas planter ta tente?

Elle n'avait pas bougé pourtant. Rien, dans son comportement, n'indiquait qu'elle voulait passé. Et pourtant, en son fort intérieur, c'était ce qu'elle espérait. Elle était bien trop fatiguée pour vouloir répondre aux attentes de duels meurtriers qui naissaient dans les pensés des curieux qui s'étaient regroupés autours d'eux. Nathaniel devait comprendre maintenant, pourquoi elle, elle ne voulait pas qu'il parle de leur rencontre.

Dès les premières paroles de la Serpentard, le regard du Russe s’alluma. Elle avait comprit, il n’en attendait pas moins de sa part. Pourtant, une partie profonde de lui indiquait qu’il aimait les petits duels de paroles… Surtout si ceux ci signifiaient autre chose…Il jeta un coup d’œil désintéressé autour d’eux, l’air ennuyé qu’il y ait du monde alentours… Mouais, les quelques personnes qui passaient s’étaient arrêtées, et les observaient avec une mine assoiffée. Les anglais étaient bien couards, tellement avides de bagarre qu’ils n’osaient même plus en forger eux même.

Nath aurait eu à jouer au autre rôle, il aurait bien volontiers contenté la plupart de ce petit monde. Puis il reporta son attention sur Mélodie, notant au passage la présence d’une fille de cinquième année, une Gryffondor, qu’il avait séduit la veille dans l’après midi, et qui semblait à ce moment, assez curieuse du déroulement de la situation.

Il haussa pourtant un sourcil, apparemment vexé lorsqu’elle dit qu’il était stupide… Ah non, pas stupide, s’il vous plait ! Ca ne va pas avec Serdaigle ! C’est comme traiter un Gryffon de traître, un Poufsouffle de sans cœur, ou un Serpentard de guimauve… Bref, ça ne va pas !

A sa gauche, il y avait une porte qui menait, il le savait, à une salle de classe. Apparemment vide, pour l’heure. Peut être pourrait-il en profiter en excuse pour s’éclipser des autres ? Mélodie semblait fatiguée. Non, cela ne se voyait pas dans ses yeux, ni dans son visage… C’était dans ses épaules, seuil de la tension, qu’il devinait son état. Il n’allait donc pas faire d’esclandre en public. De toute façon, ce n’était pas dans le caractère de son personnage. Il se contenta de sourire d’un air amusé lorsqu’elle lui demanda si elle pouvait passer.

« Oh mais, tu peux voir que le couloir est suffisamment large pour deux, voir trois ou quatre personnes. Tu peux donc sans soucis passer. Il te suffit de faire un pas, ou peut être deux, vers la droite, et tu verras que, comme par magie, tu pourras passer. »

Il avait volontairement ajouté le ton ironique dans ses derniers mots. Intérieurement, pourtant, il cherchait une solution. Devait-il la laisser passer, et qu’ils reprennent leur chemin, comme si de rien n’était ? Hum, c’était envisageable, vu les visiteurs. Mais en même temps, Nath aurait bien aimé s’enquérir réellement de la santé de Mélodie… Il jeta un nouveau coup d’œil vers la porte, et eut une idée.

« Et, ma chérie, je suis tout sauf stupide… Ou du moins, je suis suffisamment intelligent pour ne pas avoir à porter tous ces parchemins… je sais utiliser un sort de lévitation, moi ! »

Bon, peut être pas sa meilleure phrase, mais il voulait la lancer, la piquer au vif, pour qu’elle le suive. Et, automatiquement après, il ouvrit la porte à sa gauche, entrant dans la salle vide avec un simple regard pour Mélodie, lui laissant ainsi librement le choix de soit repartir tranquillement, soit entrer à sa suite, là où personne ne les verraient.

La première phrase que le dit le Serdaigle lui fit penser qu'il parlait à une demeurée. Sauf que la demeurée en question, et bien c'était elle. Elle fronça les sourcils, parfaitement consciente qu'elle jouait un rôle. Légèrement agacée, elle le fusilla du regard. Ok, elle n'était pas une lumière mais tout de même, elle savait ce qu'était un couloir. La Serpentarde qu'elle était lui aurait bien fait ravaler ses paroles mais, ce n'était qu'un jeu, qu'un autre rôle pour Nathaniel, elle le savait. Il se remit à parler, lui prouvant qu'il était tout sauf stupide. Mais il l'avait appellé "ma chérie", et prenant son rôle très à coeur, Mélodie parut surprise. Alors que, finalement, rien ne la surprenait vraiment. Il cherchait: soit à lui offrir une possibilité de partir, soit celle de le suivre dans la salle de classe vide situé sur le coté.
Lorsqu'il y entra elle le suivit et pris sa baguette, d'un air rageur. A l'aide d'un sort, elle ferma la porte à clefs, posa ses parchemins sur une table, puis se retourna vers Nathaniel.

- Oh et j'oubliais, juste pour le spectacle...

Elle souria d'un air malicieux puis leva sa baguette vers une table et la fit exploser en mille morceaux.

- Cela devrait dissuader les curieux de se poser trop de questions, dit elle d'un air satisfait.

D'un autre coup de baguette elle lança un "reparo" et la table redevint comme neuve. Lui il n'avait pas l'air fatigué, alors qu'elle elle l'était. Non pas à cause de sa nuit blanche, mais c'était plutôt le fait d'avoir du travailler aussi longtemps sur les matières qu'elle détestait le plus ( car elle n'en aimait pas vraiment beaucoup ), cela avait finit par l'achever.
Sur le haut de la pile de ses devoirs supplémentaires il y avait celui de métamorphose. Elle avait remarqué le regard du Serdaigle qui, dans le couloir, c'était posé imperceptiblement dessus.

- Oui... MacGo semble être restée insensible à mon charme fou. C'est dommage, cela m'aurait évité de passer ma journée la tête dans les livres.

Elle pensait désormais au moment où cette vieille morue aurait son compte. Lorsqu'elle ridiculisera l'équipe de Gryffondor au Quidditch, elle se fera un plaisir malsain de le répéter à qui va qui vient dès qu'elle sera dans les parages.
Enfin bref, c'était vrai qu'elle était fatiguée, mais elle avait l'habitude désormais. Elle dormais rarement, dans son dortoir, et sinon, pas plus de 7heures y compris les week-ends. Mais ce matin là elle avait tentée en vain de cacher sa mine affreuse, mais à force d'avoir fait n'importe quoi cette semaine...

Mélodie entra dans la pièce à la suite de Nathaniel, au grand plaisir de celui ci. A peine se retourna-t-il par contre qu’elle referma la porte, et alla briser une table. Nath eut un haussement de sourcil impressionné… Mouais, on n’apprenait certainement pas ça en cours ! Puis, il eut la présence d’esprit de lancer lui même un sortilège d’insonorisation partiel, pour que leurs paroles ne puissent être entendues par les curieux qui chercheraient à trop en savoir. C’était bien utile aussi ce genre de sorts là !

Il s’assit sur une table, restée intacte celle ci, et écouta la Serpentard commencer à parler de McGo… Nath mit un moment à percuter que c’était la prof de métamorphose… Il n’avait jamais été fort pour retenir les prénom des professeurs… C’était bien embêtant parfois ! Néanmoins, il écarta bien vite cette pensée, une autre venant justement plus en avant. Il se releva alors, s‘approchant de Mélodie

« Eh beh…Les profs ne semblent pas bien conciliants. Les élèves non plus, vu les regards qu’ils lançaient dans les couloirs ! Je comprend maintenant ce que tu m’as dis hier soir. Ils aiment les gossip… »

Il se tut une seconde, en profitant pour regarder une nouvelle fois la pile de parchemins. Puis il songea, lui, à son propre problème, et une barre soucieuse apparut fugacement sur son front, avant qu’il ne la fasse disparaître. Non, il y penserait quand il serait seul, ce n’était pas le moment de se laisser aller à cela. A la place, il demanda à la Serpentard.

« Tu as l’air épuisée, si tu veux, je peux essayer de te faire un massage… je ne dis pas que je sais bien les faire… Mais bon… »

Il s’avança d’un pas, pour aller remettre une mèche de cheveux à Mélodie en place, et, ce faisant, la lettre glissa de sa poche. Il soupira, et se pencha pour la ramasser, la remettant bien vite dans sa poche. Puis il releva les yeux vers la brune, et vit qu’elle n’avait pas loupé une miette de ce qu’il venait de faire… restait à savoir si elle poserait des questions, ou non…

Il était vrai que les élèves de Poudlard aimaient voir des duels qui, la plupart du temps, confrontaient deux maisons différentes. Leurs préférés étant bien entendu Serpentard/Gryffondor. Mais, bien sur, aucun d'entre eux ne l'avoueraient. Voyons... Il étaient bien trop sages! Cela amusait Mélodie plus qu'autre chose.

- Parfois, ça peut devenir pire. Il sont tous là à attendre... Pfff, de toute façon la majorité partirait en courant si je les affrontait. Mais, sans vouloir me vanter, ils aiment bien mes duels. Juste parce que j'assure le spectacle. Dailleurs, j'ai dut un peu les décevoir. Ils n'aiment pas être écartés de nimporte quelle confrontation.

Au début, lors de sa première et deuxième année à Poudlard, comme chaque Serpentard qui se respecte, elle faisait des coups en douce. Mais, depuis l'année dernière, les confrontations, ou parfois même les duels, avec les autres élèves commençaient à se multiplier. Cela l'avait amusée, voir l'engouement qui se créait tout autour été surprenant. Puis après un certain temps, elle s'était lassée. Elle avait quand même le droit de ne pas vouloir agrésser nimporte qui, nimporte quand, non? Enfin, cela devenait vraiment agaçant: à chaque fois qu'elle se retrouvait devant un élève n'appartenant pas à sa maison les insultes commençaient à fuser automatiquement. Mis à part ses nombreuses conquêtes, et maintenant... Nathaniel, le scénario se répétait tout le temps.
Ainsi, lorsqu'il l'extirpa de ses songes et lui demanda si elle voulait un massage, elle fut légèrement désarçonnée. C'était la deuxième fois de la journée qu'elle se perdait dans ses pensées. Le souvenir douloureux du cours de Botanique lui revint immédiatement en tête.
Il s'approcha d'elle, lui remit une mèche en place et une lettre tomba de sa poche. Mélodie souria, décidement, ce n'était pas en une journée qu'il aurait changé. Toute les questions qu'elle ne lui avait pas posé hier soir, refaisait surface accompagnées d'une poignée de nouvelle. Elle se doutait bien que lui n'avait pas envie d'en parler, et elle songea au cahier qu'elle avait glissé entre tout ses devoirs supplémentaires et elle se dit que elle aussi, elle n'aurait pas aimé qu'on lui pose des questions dessus.

- Si je te pose des questions sur cette lettre... Je dois dire adieu à mon massage?

Elle lui avait posé la question. Il lui avait bien évité un duel, elle pouvait tout de même faire cela. Et puis, elle pourrait peut être avoir les deux qui sait? Enfin, elle doutait fortement qu'elle et lui ait la même définition du mot massage. A chaque fois qu'elle avait massé quelqu'un il été allongé, torse nu sur un lit et elle avait pas mal d'huile essentielle à côté. Alors, Ok, elle était bien dans sa peau, mais elle n'était pas une exhibitioniste pour autant.
Oui, après réflexion, il ne devait pas avoir en tête la même conception du massage. Mais, sait t-on jamais. Par pure dignité, elle attendrait quand même la réponse de Nathaniel. Mieux vaut prévenir que guérir.
Les choses étant mise au clair par rapport à tout cela, Mélodie ne put s'empêchée de penser qu'à chaque fois qu'elle le voyait, il tenait une enveloppe à la main. Pas de chance pour lui, elle était devenu soudainement curieuse. Mais bon, si c'était du Russe et qu'elle avait l'occasion de la lire, elle ne comprendrait rien du tout. Mais alors RIEN. Quand elle lui avait dit qu'elle était nulle en langues, elle ne rigolait pas.

Nathaniel releva les yeux vers elle, et eut un petit sourire en l’entendant parler. Oui, elle était curieuse, mais savait rester polie, en même temps, et cela étonnait en même temps qu’amusait le Russe. Il s’éloigna très brièvement, sortant la lettre de sa poche, sans pour autant y jeter un coup d’œil puis il dit, fixant la jeune femme dans les yeux.

« Je pense que je peux bien te dire quelques trucs à ce sujet… Après tout, tu t’en rendras bien vite compte par toi même sinon… Enfin, si on continue à se voir, ou à se rentrer dedans. Tu n’as pas eut mal au fait ? »

Il avait soudainement tilté à la dernière phrase, songeant qu’elle était tombée de telle sorte qu’elle aurait pu se blesser légèrement. Il n’était pas inquiet, non, mais préférait quand même savoir… Sait-on jamais ! Puis il sortit sa baguette, et murmura un Accio pour la chaise qui vint d’elle même se positionner juste devant eux. Lui n’avait effectivement pas la même conception des massages, tout simplement parce qu’il avait prit l’habitude de les faire déjà sans huile, il n’en avait jamais sous la main, puis ensuite, ils se faisaient majoritairement sur le crâne, empiétant un peu sur la nuque, mais c’était tout.

C’était des massages pour la fatigue mentale, pas tellement physique, qu’il avait apprit en Roumanie, expérimentant d’abord sur lui même, puis sur les autres… Apparemment, ça fonctionnait, personne ne s’en était jamais plaint. Il indiqua d’un geste à Mélodie de s’asseoir, dos à lui. Une fois fait, il se pencha doucement à ses côtés, lui soufflant dans l’oreille.

« Tu peux me poser autant de questions que tu veux, belle Mélodie, je ne garantie pas que je te dirais tout, mais je ne mentirai pas, au moins. »

Il accompagna ses paroles en passant doucement une main au travers de ses cheveux, ajoutant.

« Ce que je vais te faire, c’est un massage du crâne, un peu improvisé, mais j’espère que tu m’excuseras… C’est seulement dans le but de te détendre, Mélodie, je te promet de faire de mon mieux. »

Dit comme cela, il semblait vraiment proclamer un serment, hormis peut être le fait qu’il le murmurait simplement, d’une voix la plus douce possible, en caressant ses cheveux. Il attendait son assentiment pour commencer. Puis il dit, soudainement.

« Tes cheveux sentent super bon, en tout cas… Irrésistible. »

Elle s'en rendrait vite compte... Mais se rendre compte de quoi? En tout cas, si elle restait muette elle ne risquait pas d'avoir une réponse. Enfin, il lui demanda si elle ne s'était pas fait mal. Elle hocha négativement la tête. Plutôt mourir que d'avouer qu'elle avait mal au coude. Si il se contentait de regarder là où il marchait, il n'aurait plus aucun souci à se faire. Se rentrer dedans n'était peut être pas la meilleure des façons pour se dire bonjour.
Comme cela elle avait le droit de lui poser des questions. Tant mieux car elle n'aurait pas put tenir plus longtemps, et puis de toute manière, si il lui mentait elle serait bien incapable de l'affirmer.

- Très bien, alors... Qui t'as écrit cette lettre et pourquoi?

Elle ne tenait pas non plus à le harceler de questions, alors c'était avec soins qu'elle avait décider de lui poser ces deux questions... basiques et essentielles.
Il lança un sortilège d'attraction, et une chaise vint se placer devant eux. Non, il n'avait pas la même conception du massage, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Les paroles qu'il prononça ensuite lui fit penser qu'il s'était lançé une mission: celle de la détendre avec un massage, à l'entendre on aurait crut qu'elle était sur le point de craquer complètement. Puis il enchaîna en lui disant que ses cheveux sentaient bon... Euhh, non non elle n'avait pas rêvé, il avait bien dit cela.
Elle se retourna et le fixa droit dans les yeux, une lueur d'amusement dans le regard.

- Hey! Je ne suis pas mourante tu sais... Je vais très bien! Et mes cheveux sentent bons et a... De QUOI?

Elle s'interrompit prenant conscience du sens qu'il de la phrase qu'il avait prononcé aussi naturellement que si il l'avait complimenté sur son sourire et surtout, qu'il avait été sérieux en disant cela. Il était vrai que Mélodie n'avait pas "l'habitude", dira t-on, qu'on lui fasse des compliments sur l'odeur qui émanaient de ses cheveux. En réalité cela paraissait totalement absurde, ce qui expliquait le regard incrédule qu'elle lançait au Serdaigle. Elle rit doucement en baissant les yeux. Cela devait surement être un truc typiquement Russe, ou peut être typiquement Nathaniel, elle n'en savait rien. Tout cela étant dit, ses cheveux avaient surtout intérés à sentir bon, vu le temps fou qu'il lui prenait avec tout ces soins nourissant et tout le tralala qui va avec.
N'empêche qu'il lui avait proposer un massage, restant modeste sur ses capacités dans cette matière et qu'il n'avait toujours pas commencé. Elle était persuadée qu'il était très doué et elle se fit la promesse de découvrir au moins quelque chose pour lequel il n'était ni très doué, ni parfait.
Elle releva les yeux vers celui de son interlocuteur et murmura doucement:

- Tu peut commencer tu sais...

Et elle se remit dos à lui.

Nathaniel laissa volontairement la première question en suspens, il aurait largement le temps d’y répondre plus tard. Pour le moment, il préférait juste sourire à la phrase de la plus jeune, trouvant simplement amusant la manière dont elle avait prit le compliment. Apparemment, le compliment sur les cheveux était nouveau, elle ne s’y attendait pas du tout. Nath rit de bon cœur avec elle, sans pour autant lui lâcher les cheveux.

Puis elle lui dit, une fois calmée, qu’il pouvait commencer le massage, et Nath sourit intérieurement. Le massage avait déjà commencé, elle ne s’en était juste pas rendu compte ! Au moins, maintenant, elle avait quelques muscles de plus détendus, juste après une petite séance de rire innocent. Nath plongea ses mains dans les mèches abondantes, et localisa sans peine les tempes de Mélodie, les caressant d’abord légèrement, en petits mouvements circulaire, avant d’appuyer un peu plus, relâchant la pression par intermittence.

« Vos désirs sont des ordres, Princesse. »

Il avait de nouveau murmuré cela, réajustant sa position pour qu’elle soit plus agréable, et qu’il puisse se concentrer pleinement sur le massage. Progressivement, ses mains dévièrent des tempes vers l’arrière des oreilles, derrière la mandibule (L’os qu’on sent derrière l’oreille ^^, plus exactement le processus condylaire), détendant les muscles du cou par de légers mouvements. Ce faisant, il commença à répondre à sa première question.

« La personne qui m’a écrit cette lettre, est la même qui m’a giflé il y a quelques temps. Elle s’appelle Mariabelle, je ne sais pas si je te l’avais dis. Bref, elle m’a écrit, et les nouvelles ne sont pas très bonnes… Je vais sans doute devoir rentrer très bientôt en Roumanie, passer quelques jours avec elle et ma famille… »

Son regard se perdit dans le vague pendant qu’il continuait son massage, cette fois ci de manière beaucoup plus instinctive. Il laissait ses mains se promener, massant, détendant des parties presque au hasard, juste attentionné du résultat.

« J’imagine que tu vas te demander pourquoi rentrer dans ma famille n’est pas une bonne nouvelle… Je les aime bien pourtant, surtout Mariabelle, qui est la femme pour qui j’aurai toujours le plus de respect. Tu es une Sang Pur, tu as sans doute dû entendre parler de la tradition qu’ont certaines familles à trouver un mariage d’intérêt… »

Il se tut une seconde, stoppant ses mains, le regard cette fois ci totalement brumeux, comme s’il était définitivement partit dans ses pensées.

« Eh bien, le week end prochain, ou tout au plus, celui d’après, on m’unira à Mariabelle. Je pensais avoir encore un peu de temps devant moi, pour qu’elle puisse profiter de la liberté, mais je m’étais trompé…Et je suis un peu triste pour elle… »

Il n’avait jamais autant parlé de lui même qu’aujourd’hui, et même ses mots, qui sortaient, l’étonnaient au plus haut point… Qu’avait donc fait Mélodie pour qu’il parle aussi librement ? Il se sentait en sécurité… C’était… Etrange… Déstabilisant… Terrifiant.

HJ: [ Pour le truc de la mandibule ] On sent bien l'étudiante en médecine qui parle ^^

Le massage de Nathaniel était très reposant. Mélodie était complètement détendue et écoutait les paroles du Serdaigle avec grande attention. La façon qu'il avait eu de l'appeller "Princesse" aurait put faire vieux-jeu, mais ce mot sortant de sa bouche était tout simplement délicieux. Elle eu quand même l'impression de passer pour une cruche lorsqu'elle se rendit compte que le massage avait déjà commencé. Ce qui confimait ce qu'elle avait supposé plus tôt: effectivement, il était - aussi - doué pour les massages.
C'était donc Mariabelle qui lui avait écrit. Mais lorsqu'il lui parla de mariage arrangé, elle eut une petite idée sur ce qu'il allait lui dire ensuite. Oui, elle en avait entendu parler... Et à son plus grand bonheur, elle même n'était pas promise. De toute façon, si elle l'était, après l'avoir appris elle ne le serait plus pour bien longtemps! Oh, ça non... C'est parents avait déjà décidé de son avenir ils n'allaient pas, non plus, décider avec qui elle passerait le restant de ses jours après s'être promis de s'aimer pour le meilleur et puis surtout pour le pire.
Il avait stopper son massage. Mélodie en profita pour se retourner, une nouvelle fois, et de déceler dans les yeux de son interlocuteur une lueur de tristesse ( Qu'elle supposait être pour Mariabelle? Enfin... Devrait -elle dire: sa future femme? ) Alors, pour le coup, elle se serait bien contentée d'une de ses nombreuses réponses énigmatique.
Mélodie avait vaguement entedu parlé des prouesses du Don Juan qu'elle avait en face d'elle. Il avait déjà brisé des coeurs à Poudlard, et à ce qu'elle avait crut comprendre, il avait également séduit Terrence Gray, un Serdaigle avec qui elle n'avait jamais réellement prêté beaucoup d'attention. Dans ce tableau il y avait quand même qu'elle que chose qui la genait. Bah oui, il allait quand même se marier!

- Alors, tu n'aurais pas du m'embrasser hier soir.

Il s'était quand même beaucoup confié, peut-être même plus qu'elle ne l'avait espéré. Elle lui laisserait donc un chance de s'expliquer. Elle détestait les mecs qui trompait leur petite-amie. D'ailleurs, elle n'était pas prête d'oublier l'expérience cuisante de l'été dernier...
Elle chassa bien vite cette pensée douloureuse pour fixer intensément Nathaniel. Si il lui mentait, elle ne se laisserait pas berner. Il avait été honnête jusque là, elle espérait juste qu'il le resterait.

Au moment où il stoppa son massage, il vit la jeune femme se retourner vers lui, l’air à la fois perçant, et embêté… Il ne détourna pas les yeux, il savait sur quel chemin il s’était avancé, et il n’allait pas faire demi tour ! Enfin, il ne lui avait encore dévoilé que la partie émergée de l’iceberg… Et heureusement, même si alors, beaucoup de choses trouveraient leur explication, notamment la raison de sa tristesse lorsqu’il avait mentionné la « perte de liberté » de sa future épouse.

Elle lui dit simplement qu’il n’aurait pas dû l’embrasser la veille, et Nath eut un petit sourire désabusé. Oui, si le mariage avait simplement été obligé, avec une femme qu’il aimait, il n’aurait sans doute pas embrassé Mélodie… Mais ici, le contexte était différent. Il hésita une seconde, avant de répondre, après tout, il ne voulait pas non plus tout dévoiler, il y avait des limites !

« Je ne regrette pas du tout ce que j’ai fais. Et je t’ai embrassé parce que j’en avais envie. Ce n’est pas Mariabelle qui m’en empêchera. Entre elle et moi, il n’y aura jamais de véritable relation amoureuse, pour de bonnes raisons… Mais déjà, je ne ressens qu’une profonde amitié pour elle, rien de plus… »

Il s’interrompit une seconde, il avait faillit dire autre chose alors qu’il mentionnait le futur… Généralement, quand il parlait de son mariage, ce qui était rare, il ne parlait jamais du futur… Pas de l’après mariage, pas de leur hypothétique vie de couple… Non… Il cilla, et reprit.

« De plus, c’est un peu pour, et à cause d’elle que je suis ici, et non pas chez ma famille. Elle voulait que je m’amuse, que je prenne le temps de rire, que je trouve quelqu’un à aimer réellement. Moi je veux aussi qu’elle profite de ce qui lui reste de vie…Et qu’elle puisse profiter de… Non, rien, ce n’est pas important. »

Il s’était interrompu juste à la fin, détournant soudainement les yeux. Pente trop glissante, il ne voulait pas s’y aventurer… Son regard vert d’eau resta quelques secondes voilé, avant de se poser de nouveau sur la Serpentard, tentant vaguement de changer de sujet, même s’il savait qu’elle n’était pas bête, loin de là.

« Tu regrettes, toi, de m’avoir embrassé ? »

Mélodie le regardait toujours intensément. Pendant qu'il lui répondait, elle n'avait pas cillé. Non, elle l'avait écouté et réflechissait à ce qu'elle pourrait bien lui répondre. Il la mettait dans une drôle de situation. Ils n'étaient pas ensemble et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir concernée de différentes manières... Tout dabord, elle était un peu triste pour les deux. Un mariage arrangé, ce n'est pas la joie tout les jours. Et puis... Bon sang! Il ne semblait s'inquiéter que pour cette Mariabelle! Qu'est ce que cela voulait dire? Et lui, dans toute cette histoire, qu'est ce qu'il éprouvait? Et puis après s'être marié, allait il revenir à Poudlard et faire comme si de rien était? Elle même en aurait étée incapable, mais lui, il savait jouer des rôles et y parviendrait surement.
Il lui demanda si elle, elle regrettait de l'avoir embrassé. Parce que lui, en tout cas, non. Là, c'était encore différent. Non elle ne regrettait pas, en même temps c'était elle qui l'avait embrassé en premier... Mais quand même, se dire qu'elle avait embrassé un futur marié! Même si il disait que cela ne dérangeait pas Mariabelle et que c'était plutôt elle qui le poussait à cela, Mélodie ne pouvait s'empêcher de penser que si elle l'aurait su, elle ne l'aurait pas fait. Pour la première fois de sa vie, elle cilla devant le regard de Nathaniel. A ce moment là, elle ne pouvait que lui répondre.

- Non, je ne regrette pas. Mais bon, quand même! Sa me fait bizarre de me dire que tu vas te marier dans moins d'une semaine ou je ne sais pas trop quand...

Pourquoi lui avait il dit tout cela? Elle même ne savait pas si elle était digne de confiance. Elle faisait du mal aux autres tout le temps, se servant de leurs paroles comme d'une arme tranchante... Il s'était confié à elle et savoir qu'elle pouvait ne serait ce que retourner ses paroles contre lui, en faisant une gaffe ou intentionellement, cela lui donnait un étrange sentiment. N'importe qui dans le château ce serait confié à une autre personne plutôt qu'à elle. Elle connaissait tout les élèves de Poudlard, leur réputations, leur points faible, elle était au courant de pas mal de choses avant tout le monde, mais pas pour de bonnes raisons. Alors, dire qu'elle était surprise par l'attitude qu'adoptait le Serdaigle était un euphémisme.

Elle soupira. Elle avait à nouveau la tête bourrée de questions et elle n'était pas sûre de pouvoir toute les posées. Combien d'autres nouvelles comme celle là gardait t-il encore pour lui?
Elle avait remarqué qu'il frolait à chacune de ses phrases un sujet qu'il voulait éviter, alors elle lui posa une question dirrectement ciblée sur cela.

- Que Mariabelle ait plus de temps pour profiter de quoi? Tu me parle de ton mariage... Mais, après? Qu'est ce que tu feras après t'être marié? Tu vas retourné vivre en Russie avec elle?

Mélodie supposait que s'était exactement les questions qu'il ne voulait pas qu'elle pose. Mais, elle avait toujours eu le don de poser les questions qui fachent. D'ailleurs, son père n'arrêtait pas de la réprimender à se sujet lorsqu'elle était petite. Avec le temps elle avait réussit à savoir quand est ce qu'il falalit les poser ou pas. Et bien entendu, pour ce coup là, elle n'était pas vraiment certaine qu'elle aurait dut. Mais " Ce qui est fait, est fait. " . Et puis, elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Nathaniel eut un sourire à sa première phrase. Oui, lui même ne réalisait pas encore qu’il allait être marié dans moins d’une semaine, qu’il aurait un anneau, et un serment de sorcier à la vie, à la mort. Ce serment qui ne le laisserait se séparer de Mariabelle que si le décès d’un des deux protagonistes survenait. C’était la règle là bas, et sans doute aussi ici, au milieu des Sang Pur. Il devinait que Mélodie, elle, n’était pas promise, malgré son statut. Ses mots étaient trop libres, ses questions trop précises. Quelque part, il l’enviait… Il aurait eut tellement moins d’ennuis s’il n’y avait pas eut ce mariage ! Mais en même temps… Il l’avait mérité, c’était sa punition.

Quelques secondes de silence passèrent entre eux, et Nath en profita pour aller chercher une autre chaise, la plaçant devant la Serpentard, pour s’y asseoir, comme toujours, en tailleurs, les mains sur les chevilles. Puis, quand elle lui adressa de nouveau la parole, il ferma les yeux. C’était ce qu’il avait craint. Mais elle était trop intelligente pour laisser passer ses silences. Il soupira, serrant légèrement les poings contre ses chevilles.

« Mariabelle a un trésor… Je veux qu’elle en profite, le plus possible… Pendant qu'il en est encore temps»

Ces mots voulaient à la fois tout et rien dire. Mais Nath ne pouvait en dire plus, et cela se ressentait aussitôt dans son ton. Il n’était pas prêt à parler de tout, pas encore, lui qui n’avait pas l’habitude de parler de lui, il ne pouvait pas se mettre à nu comme cela… Et en même temps, il voulait la protéger.

« Après mon mariage… Je retournerai à Poudlard. J’aurai juste quelques comptes à rendre à ma famille, mais je tenterai d’être le moins présent possible. Le mariage est en quelque sorte notre punition, à Mariabelle et à moi, mais je dois essayer de la rendre la moins pénible possible pour elle. »

Son ton s’était fait plus distant, mais il ne quittait pas la Vert et Argent du regard, lui souriant doucement.

« Désolé, tu ne dois pas comprendre grand chose à tout ceci. Ce sont des histoires compliquées, et un peu glauques »

Oui, c’était bien le mot… Maintenant, il se sentait mal à l’aise. Avait-il eut raison de se dévoiler autant ? Personne ne le lui cautionnerait, certainement pas Mariabelle, qui aurait justement été du genre à le gifler pour le faire parler… C’était une fille très physique, oui, qui faisait des étincelles… Mélodie n’était pas du tout comme ça, mais étrangement, Nath sentait qu’il pouvait lui faire confiance… Mais pourquoi ? Elle n’avait pas la même histoire que lui… Ils avaient juste en commun leurs rôles permanents… Peut être était-ce cela en fait, et les mystères qui les entouraient, qui les rapprochaient autant ? Sans trop s’en rendre compte, une de ses mains partit chercher celle de Mélodie, la caressant du bout des doigts.

Dire que Mélodie ne comprenait rien aux paroles de Nathaniel était une vérité pure et simple. Ses mots pouvaient adopter tout les sens qu'elle pouvait leur donner mais en même temps ils sembalient si précis. Alors elle jugea bon de ne rien dire, de ne pas poser plus de questions. Sa façon de lui répondre lui avait clairement apparu comme cela. Mail elle avait quand même étée extrèmement atentive à chaque mot qu'il avait uttilisé.
La nuit dernière il lui avait parlé de sa punition, celle où il avait découvert ce qu'était la solitude... Ainsi ce mariage serait une punition pour Mariabelle et lui. Mais qu'avait t-ils fait de si horrible? Resté un an enfermé dans le noir, pour Mélodie cela suffisait amplement. Et puis... Que voulait t-il dire par "Mariabelle à un trésor..."? La première idée fut qu'elle avait un bébé. Ce qui voulait dire que Nathaniel l'avait mise enceinte?! Enfin, le mot "trésor" voulait dire pas mal de choses dans ce cas là. Elle avait déjà du mal à l'imaginer marié alors... Papa! Non, non, elle ne croyait pas que ce soit cela.

Il était maintenant assis en face d'elle, en tailleur. Elle souria. Elle avait remarqué qu'il était devenu plus distant, et pourtant, il lui prit la main et l'éfleura de ses doigts. Soudainement frappé d'horreur, elle se mordit la lèvre inférieure.

- Je suis vraiment impolie! Mais cela m'a tellement surprise... Enfin bref! Mes félicitations, pour ton mariage.

Son sourire s'étira un peu plus. Il est vrai que la première réaction qu'elle aurait dut avoir était celle ci. Elle se doutait bien qu'il n'y avait pas beaucoup de gens à Poudlard qui avait dut lui souhaiter. Si Mélodie avait été à sa place, c'était certain qu'elle n'allait pas le crier sur tout les toits. Alors même s'il était jeune et que c'était un mariage arrangé, il fallait bien le félicité. Ils méritaient quand même d'être heureux après tout.

- Tu t'es confié à moi... C'est assez surprenant, mais ça me touche. Alors... Si tu as des questions, j'y répondrais.

Elle n'y répondrait peut être pas volontiers mais elle venait, en quelque sorte, de s'engager à lui répondre. Mélodie empruntait une voie dangeureuse où elle n'était pas à l'aise... Mais elle lui devait bien cela. Elle n'aimait pas parler d'elle, ou en tout cas, parler de celle qu'elle était vraiment. C'était, tout nouveau. Dans sa vie elle ne s'était confiée qu'à son frêre et à sa nourrice, Alice. Alors, oui, se confié à Nathaniel était nouveau et pouvait se révéler dangeureux. Ce presque-inconnu qu'elle ne connaissait que depuis une journée et pourtant... Elle allait peut être lui dire ce que personne ne savait et n'aimerait surtout pas savoir.

Il avait semé les premiers indices sur ses secrets. Il le savait, et pourtant, ne le craignait pas. Il aurait sans doute dû, mais avec Mélodie, c’était différent. Il savait qu’elle tiendrait parole, qu’elle se tairait, et surtout, il ne remettait pas en doute ses capacités d’analyse. Avec ses mots, elle avait déjà dû s’imaginer des hypothèses, monter des théories… Après, à savoir si elles étaient bonnes ou pas, Nathaniel ne saurait le dire. Après tout, il ignorait ce qu’elles étaient. Il bénit seulement mentalement une nouvelle fois sa famille qui lui écrivait en Russe, langue que très peu parlaient, et surtout, lisaient !

Mélodie se mordit soudainement la lèvre inférieure, et le Serdaigle songea qu’elle était particulièrement mignonne ainsi… Mais devrait-il le lui dire ? Non… Il allait garder ça secret, se contentant de l’apprécier mentalement. Ses paroles le surprirent néanmoins, même s’il ne pu décrire les sentiments qui le traversèrent alors… C’était comme si… La mauvaise personne venait de le féliciter… Enfin, déjà qu’il ne considérait pas ce lien comme quelque chose à féliciter, il se disait que l’entendre de la bouche de Mélodie, c’était… Déplacé…

Qu’une autre personne le félicite, il l’accepterait… Mais elle, pour qui il sentait naitre une affinité particulière… C’était… Dérangeant. Il serra un peu plus la main de la Serpentard contre la sienne, comme un remerciement mental. Ses propos suivant, pourtant, le calmèrent quelque peu, mais son regard s’assombrit. Il se leva, pour se rapprocher d’elle, et posa un genou à terre, levant la main qu’il tenait toujours pour la porter à ses lèvres en un baisemain assez peu conventionnel.

« Tu sais, ce n’est pas parce que moi, je me suis dévoilé, que tu dois le faire à ton tour. Ne te sens jamais obligée de telle chose. Si tu décides de parler, ce sera de ton plein gré, et parce que tu auras choisis de le faire. »

Il releva son regard bleu vert dans sa direction, et lui offrit un sourire charmeur, un peu timide aussi.

« Mais il est vrai que je suis assez curieux, tu me fascine… »

Il se releva, et se rassit sur sa chaise, en tailleurs, pour changer.

« En parlant de futur… Toi, tu disais que le tiens était tout tracé… Que feras tu alors ? »

Il fallait bien un point de commencement, et Nath jugeait qu’il était le meilleur. Suffisamment vague pour qu’elle même choisisse les pistes et les orientations, tout en lui donnant les bonnes infos.

Mélodie haussa un sourcil lorsqu'il lui dit qu'elle le fascinait. Oh non, elle trouvait qu'il n'y avait rien de fascinant chez elle. Non, vraiment. Elle disait les mauvaise choses au mauvais moment, elle était désagréable avec tout le monde, se battait en duel, et elle ne savait jamais réellement se qu'elle voulait. Alors, non, rien de fascinant à l'horizon. Elle aurait bien voulut le dire à Nathaniel mais c'était à elle de répondre à ses questions, pas l'inverse. Alors elle garda le silence.
Elle fut amusée par le fait qu'il lui ai fait un baise-main. Elle avait très bien vu que le fait de l'avoir félicité pour son mariage était déplacé mais... Elle avait été élevée comme cela, et elle assumait parfaitement toute ses gaffes. En même temps, il fallait bien!

- Il n'y a rien de fascinant chez moi, dit-elle rapidement dans un murmure, les mots étaient sortis tout seul.

Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre inférieure pour évité d'en rajouter et pour mieux se concentrer à la façon dont elle allait répondre à sa question. Bien évidemment il avait choisit celle qu'elle aurait bien voulut garder pour la fin, celle où il lui demandait qu'est ce qu'elle ferait dans le futur. Elle ne put s'empêcher de penser qu'elle, elle n'aurait pas le temps de trouver un mec bien, et de fonder une famille. Non, sa vie futur et son "métier", si on pouvait appeller cela un métier, ne lui permettrait pas. Alors elle décida de parler et de fil en aiguille, elle finirait par le lui dire si il ne l'avait pas déjà deviné.
Mais tout dabord elle répondit à sa première déclaration:

- Oh, si je te l'ai proposé c'est que je ne me sens pas obligé de me dévoilé.

Elle lui souria d'un air taquin puis, au bout d'un moment, elle redevint tout à fait sérieuse et répondit à sa question:

- Toi, tu vas te marier... Mais les temps changent et deviennent de plus en plus incertain pour ceux qui savent. Tu vas alors me demander: Mais qui savent quoi? Et bien, je ne te répondrais pas desuite. Mais moi, comme je te l'ai déjà dit, mon destin est tracé et je fais partit des gens qui savent. Alors, qu'est ce que je ferais dans le futur? Pour mes 17ans, j'aurais un tatouage. Et aussi étonant que cela puisse paraître, c'est ce tatouage qui marquera le début de ce que j'appelle: "ma nouvelle vie". Il définira la personne que je deviendrais, il sera le but pour lequel je me battrais et il sera la justification aux actes que je commetrais et dont je ne serais certainement pas fière. Ce tatouage définira la voie de la facilitée mais aussi celle de la difficultée... Autant dire que je profite au maximum des années d'études qui me restent.

Elle baissa les yeux et fixa intensément son avant bras gauche. Elle soupira puis releva la manche de son T-Shirt. Sa peau était blanche, légèrement halée, douce et brillante sous les rayons du soleil. Un carré de peau, qui contrasterait beaucoup avec la Marque, lorsqu'elle la recevra.

- Tu l'auras peut être deviné... Mais je te le dit quand même, dit-elle en relevant les yeux vers Nathaniel. Je vais rejoindre le camp des Mangemorts, et je n'arrive toujours pas à me faire à cette idée.

Son père aurait trouvé ses paroles puériles mais, oui, depuis qu'elle était en âge de comprendre, elle savait qu'elle recevrait la Marque un jour. Cela ne l'avait pas inquiété... Elle aurait le temps! Mais depuis quelque temps, depuis que tout semblait se concrétiser, et bien... Elle commençait à redouter qui était en quelque sorte... Inévitable.

Elle répondrait. Oui, il était de plus en plus certain, à la vue de son sourire taquin, qu’il répondrait à sa question. Et honnêtement. Il se cadra mieux sur son siège, restant tout à fait à l’écoute. Et il perdit son sourire dès ses premiers mots. Il réfléchissait, mettant en pratique tout ce qu’il savait, de la veille, et d’avant même. Aussi, lorsqu’elle parla de tatouage, une lumière se fit dans son esprit, mais il resta quelques secondes indécis. Elle ne parlait quand même pas de la Marque des Ténèbres, celle qui avait tant fait parler d’elle il y avait quelques années, alors qu’il était encore tout jeune ? Il avait pensé qu’elle avait disparu en même temps que son créateur… Comment cela pouvait-il être possible ?

Pourtant, il la croyait. Il la croyait quand elle disait qu’elle aurait cette marque. Il la croyait quand elle poursuivait sur son hypothétique futur. Et il serrait les poings lorsqu’elle compléta en montrant son bras nu et en expliquant qu’elle recevrait effectivement cette terrible marque. Elle rejoindrait le camps des mangemorts, de ceux qui avaient tant tué et qui faisaient tant de mal autour d’eux autrefois… Nathaniel avait toujours supposé qu’ils avaient disparus, ou avaient été capturés… Mais la Roumanie, et même la Russie, étaient si loin de ces préoccupations !

Il détourna les yeux lorsqu’elle lui dit qu’elle ne se faisait toujours pas à cette idée. En cette seconde, il aurait volontiers prit sa baguette, et fait exploser l’intégralité de la salle de classe, juste pour montrer son ressentit. A la place, il se contenta de dire, sans la regarder.

« Ils sévissent toujours, donc…Et ce sont tes parents, non, ton père, qui te forcent à faire cela ?! »

Il releva les yeux vers elle, la fixant droit dans les yeux, ses prunelles étant à présent d’un bleu orageux d’assez mauvais signe.

« Mélodie, je sais ce qu’ont fait tous ces…Sorciers… Toi, tu ne peux pas devenir ça… TU ne peux pas devenir une machine à tuer, quelqu’un au cœur si froid qu’il rirait de la détresse d’un bébé ! »

Il se leva, quittant volontairement sa position si confortable pour lui, pour s’approcher d’elle, lui prenant le visage en coupe, un peu trop durement, mais sans cependant lui faire mal. Sa voix était ferme, mais en même temps hésitante.

« Ce n’est pas une question d’honneur, de famille, ou de fierté, là… C’est toi, c’est ta vie, c’est ton âme qui est en jeu ! Tu vas te laisser emprisonner par des chaînes trop importantes ! Il ne faut pas ! Ca va te détruire ! Tu ne dois pas recevoir cette marque ! »

Il cherchait ses mots, et son accent donnait parfois une connotation russe à ses mots. Mais il s’assurait d’être tout de même compréhensible. Il voulait faire passer son sentiment, lui faire comprendre, mais là, pour la première fois, il se retrouvait sans moyen… Etait ce parce qu’il se sentait aussi révolté, et aussi impuissant ?

Mélodie ne fut pas surprise par la réaction de Nathaniel. Il aurait put ne pas la croire, après tout, personne n'était censé savoir se qui se préparait, caché aux yeux de tous. Elle n'avait aucune preuves et pourtant il la croyait. Il était révolté, cela se voyait, cela se sentait. Il avait de quoi. Il était vrai que les Mangemorts avait comis des atrocités dont on ne connaissait même pas la moitié. Ils étaient des êtres sans coeurs, sans remords. La plupart avait été arrétés, d'autres s'étaient échappés et avez rejoint les rangs de Bellatrix. Celle qui avait survécu, la plus fidèle des Mangemorts aux yeux du Seigneur des Ténèbres. Rien que d'y penser, elle en avait la chair de poule. Alors elle imaginait se que devait ressentir Nathaniel à ce moment là. Il était impuissant, tout comme elle. C'était qu'elle que chose de beaucoup plus compliqué que cela en avait l'air. On ne pouvait pas décider de refuser ou d'accepter de devenir Mangemort sur un coup de tête.

- Ecoute, dit elle dans un murmure, tu n'es même pas censé savoir qu'ils vont revenir... C'était une erreur de ma part de te le dire! Je n'aurais pas dut...

Au fond d'elle même, elle ne voulait rien lui dire de plus. Elle ne devait pas. Mais elle ne pouvait pas le laissé comme cela, sans explications, sans réponses à ses questions. Il ne pouvait pas se rendre compte du danger qu'il courrait en sachant cela. C'était un secret, et un secret sacrément bien gardé!
Son accent Russe ressortait souvent lorsqu'il perdait légèrement ses moyens, elle l'avait remarqué. Et pourtant, elle comprenait chacun de ses mots et cela la blessait. A chaque fois qu'elle abordait le sujet, ou qu'elle l'éffleurait de près, elle se sentait faible et vulnérable, mise comme cela devant le fait accompli...

- Moi, je n'en ai pas envie. Mais comme tu dis, je vais "m'emprisonner dans des chaînes trop importantes" et le pire c'est que c'est déjà fait. Dans cette histoire je suis aussi impuissante que toi. Soit je deviens cet être abonimable, soit je meurs. Ce n'est pas aussi facile que cela de vouloir se libérer... Et, je me rend compte qu'il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas se battre, et celle ci en fait juste partie...

Elle aurait voulut dire plus, mais elle ne pouvait pas. Sa voix s'était légèrement brisée sur les derniers mots et elle décida de ne pas en dire plus. De toute façon, il avait maintenant une assez bonne idée sur ce à quoi se résumait son destin, juste à ça et c'était assez triste comme cela.
Elle se dégagea de l'emprise du Serdaigle et lui tourna délibérément le dos. Elle ne pouvait pas supporter cette atmosphère pesante qui s'était installée dans cette pièce. Mais sa réaction la decevait. Elle était trop réactive, cela ne devrait pas avoir cet effet sur elle. Elle était préparée, elle le savait et elle réagissait puérilement. Mais en même temps, rien ne pouvait préparé à devenir un... monstre.

Elle se retourna, mis ses habitudes de coté, et elle lui dit:

- Je suis désolée, cette conversation n'aurait jamais dut avoir lieu... Si seulement je cessait de n'en faire qu'à ma tête!

Elle le dépassa, se dirigeant vers la porte, sa baguette prête à anuler le sort qui l'empêcherait de passer. Mais malheureusement pour elle, Nathaniel ne semblait pas du même avis qu'elle.

Mais pourquoi se sentait-il tellement atteint ? Pourquoi était-il aussi révolté par les paroles de la jeune femme ? Pourquoi le touchaient-elles autant ? Lui d’habitude ne s’énervait pas, élevait peu la voix, c’était son calme qui réglait les situations, pas l’emportement ! Alors pourquoi n’avait-il pas réussit à maintenir cette règle primaire ?

La réponse était simple pourtant… S’il se sentait aussi concerné, c’était peut être parce qu’il ne pouvait s’empêcher de faire le parallèle à sa propre situation. Même différente, il y avait toujours les chaînes, les obligation venant des parents qui vous condamneraient toute votre vie… Sauf qu’il y avait une différence majeure. En acceptant ce marché, Mélodie « sauvait » sa propre vie, tandis que Nath, lui choisissait de sauver une vie étrangère…

Il prit comme un affront personnel le fait qu’il n’aurait rien dû savoir. Il détestait l’ignorance, et préférait les blessures de la vérité à la douceur âcre de l’aveuglement. Alors entendre dire la Serpentard qu’il n’aurait rien dû connaître, lui remuait tripes et boyaux. Il ne dit cependant rien, une expression insondable sur le visage.

Il la laissa parler tout du long, remettant ses bras le long de son corps, sans la quitter les yeux. Comment réagir ? La situation était compliquée, clairement tendue, c’était évident. Que faire alors, que choisir ? Il ne saurait le dire.

Seulement, Quand elle commença à se diriger vers la porte, baguette en main, il se dit que non, il n’avait vraiment pas le temps de réfléchir aux convenances, et mots d’usages. Il bondit jusqu’à elle, posant une main assurée sur son épaule, et se retenant de peu de parler russe.

« Tu sais, Mélodie… Je ne regrette absolument pas que tu m’en ai parlé. Je préfère même que tu l’ai fait. Et tu sais… N’en faire qu’à ta tête, tu oses dire ça, alors que justement, tu t’efforces de suivre le chemin que l’on a tracé pour toi ? Non, on ne peut pas dire que tu n’en fais qu’à ta tête. »

Il se posa à ses côtés, le regard rêveur pendant une seconde.

« Si tu dis que tu n’as vraiment aucune solution…Alors je te crois… Mais moi, ce que je veux juste, c’est que tu ne te perdes pas… Il y a des moyens… Il doit y avoir des moyens… Pour que tu restes à peu près entière… Pour que tu ne souffres pas trop… »

Il ne savait plus quoi dire, et cela se voyait dans son regard vague. Puis il se tut, secouant la tête.

« Désolé, mes paroles ne doivent avoir aucun sens. »

Mélodie ne fut pas étonée par le fait que Nathaniel l'ai retenue. Alors, elle se laissa faire. Elle l'écouta parler, et inconsciemment, chercha un peu de réconfort dans les paroles du Russe. Mais, c'était idiot de croire qu'il pouvait avoir une solution à ses problèmes. Il valait mieux qu'il ne s'occupe que des siens, et elle pensait qu'il en avait déjà assez, sans en plus rajouter les siens.
Elle posa sa main sur le torse de Nathaniel et releva les yeux vers lui, étonée par leurs éclat.

- Ecoute, j'y ai déjà réfléchit. Et je n'ai trouvée aucune solution. La seule étant de m'enfuir... Mais s'enfuir, c'est être une lâche et puis je serais obligée de me cacher toute ma vie, comme une voleuse. Et puis, ils menaceront ma famille, et ça je ne pourrais pas l'accepter. En même temps, je suis encore jeune, et je n'ai surement pas une grande place au sein des Mangemorts, mais je m'y suis engagée. Et ce que je sais, c'est qu'ils n'aiment pas les traîtres, ni les lâches...

Elle tenait toujours sa baguette dans une main, mais de moins en moins fermemant. Alors, elle tomba, puis roula sur le sol. Mélodie ne prit pas la peine de se baisser pour la ramasser, ni même de baisser le regard pour voir là où elle était tombée, trop occupée à trouver qu'est ce qu'elle allait pouvoir répondre à son interlocuteur.

- Si si, tes paroles ont un sens... Elles en ont même un peu trop, mais... Tu sais que je n'ai pas forcément envie d'être celle que l'on veut que je sois, alors... Si un jour tu finis par "trouver cette solution" et bien, je serais là pour t'écouter.

Mélodie était le genre de personne à l'aise dans les cas de figure qu'elle connaissait très bien. Mais dès qu'il sagissait d'une autre situation, où elle se ne se sentait pas maître d'elle même... Alors elle gaffait souvent et cherchait ses mots. A l'opposé de la Mélodie Millers que tout le mondre croyait connaître. Et pour le moment, elle ne supportait pas cette atmosphère pesante qui régnait dans cette pièce. Elle n'était pas dans son rôle et cela la déstabilisait. Et puis parler de ce sujet avec un "presque inconnu" était nouveau pour elle. Rien que le fait de parler à un élève d'une autre maison était nouveau, alors parler d'un sujet dont elle n'avait même pas parler avec son frère... Autant dire qu'il y avait de quoi être déstabilisé!
Elle retira sa main du torse du Russe et haussa les épaules tout en se reculant légèrement.

- Désolée d'avoir cassé l'ambiance, dit elle en accompagnant ses paroles d'un sourire désolé. Mais, maintenant, je me sens pas trop d'humeur à faire exploser une autre table.

Puis elle replongea son regard dans celui de Nathaniel.

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