Une Salle Vide (Libre)

La discussion commençait à glisser sur une mauvaise pente et Terrence le remarqua rapidement. Tout d’abord, Nathaniel s’était rapproché de lui. Beaucoup trop rapproché de lui, et le rythme cardiaque du brun s’était accéléré dangereusement. Il fallait qu’il recule… Ou il ne répondrait plus de rien !

« Oui. Oui je pense vraiment que les mecs ont besoin d’amour. Et oui, on peux être super attentifs et amoureux vis-à-vis d’un autre mec ! »

Terrence fronça les sourcils. Pourquoi Nathaniel en doutait-il ? Certes, tous les mecs n’étaient pas ainsi, mais toutes les femmes n’étaient pas sans cesse éperdues d’amour ! Il fallait passer au-delà des préjugés et essayer. Il n’y a qu’en essayant qu’on peux se faire une idée.

D’ailleurs le russe semblait penser comme lui car il lui demanda de lui prouver. Le cœur de Terrence accéléra davantage. Lui prouver ? Devait-il l’embrasser ? Nath’ s’était rapproché et il suffisait que le brun avance légèrement la tête pour que leurs lèvres se touchent. Mais il n’en fit rien et il pus apercevoir une étincelle de déception passer dans les si jolis yeux de son homologue, mais ce fut si rapide qu’il crut avoir rêvé. Ses yeux… Il pourrait plonger dedans et se noyer, ne plus jamais en ressortir.

Le russe recula subitement et Terry eu le réflexe – peut-être absurde – de l’attraper par la manche de sa robe de sorcier.

Ils restèrent un moment ainsi, Terrence tenant la manche du russe et ce dernier le regardant, attendant qu’il fasse quelque chose. Finalement, le brun se rapprocha et posa ses lèvres contre celles de son homologue. Le russe ne fit rien et Terry décida donc d’approfondir le baiser, laissant sa langue caresser les lèvres fermées du russe et il ferma les yeux, s’apprêtant à se faire rejeter.

(En effet, c'est une superbe perche... Que j'ai saisis Twisted Evil

)

Alors que Nath se reculait pour reprendre sa place originelle, un peu déçu de s’être trompé dans ses estimations, il se sentit soudainement tiré par sa manche de sorcier. Il tourna la tête vers l’auteur du geste, qui n’était d’autre que Terry, et le regarda un long moment. Y avait-il une chance pour qu’il ait raison, en fin de compte ?

Le regard de l’anglais était braqué sur lui. Il semblait hésiter, combattre ses inhibitions, et enfin, se lâcher… Du moins, c’est ce que Nath en déduit quand il vit son visage soudainement se rapprocher pour l’embrasser. D’instinct, Nath ferma les yeux. Après tout, ce baiser, il l’avait bien cherché, en même temps. Il ne se débattit pas, songeant juste une nouvelle fois combien les lèvres de son homologue étaient douces.

Puis le baiser, au début chaste, s’intensifia, et de lui même, Nath entrouvrit les lèvres, laissant sa langue se joindre à celle de Terry. Oui, il avait décidemment bon goût. Nathaniel glissa une main derrière la nuque de l’autre garçon, et prit la domination du baiser, renversant très légèrement la tête de Terry en arrière pour un meilleur accès. Sans qu’il s’en aperçoive, le baiser était devenu à la fois tendre, et demandeur, et quand Nath en prit conscience, il ne changea rien du tout.

Il savait jouer, et, par ce baiser, il obtenait une réponse des plus claires. Terrence était intéressé par lui, indubitablement.

Il mit fin au baiser, se reculant doucement, et regarda doucement les paupières du Serdaigle s’ouvrir. Il sourit alors, restant outrageusement proche de lui.

« C’est comme cela que tu penses me prouver quelque chose, Chaton ? Ou as tu prévu quelque chose de plus ? Je te l’ai dis, je suis ouvert à tout… »

En disant cela, il dévia légèrement son visage pour aller souffler doucement dans l’oreille de l’autre, zone reconnue érogène. Puis il se recula soudainement, reprenant une distance totalement convenable, et aussi, totalement frustrante. Il cessa aussi de sourire.

« Mais on ne fera rien de plus.. »

La langue de Nath’ dansait avec la sienne et la tête de Terrence fut doucement basculée en arrière, une main passant derrière sa nuque. Le brun se rapprocha alors, collant leurs lèvres davantage et passa ses bras autour du russe. Le baiser était emplit de passion, mais si tendre en même temps et Terrence en fut étonné. Un instant seulement, car le baiser mettait court à toute autre pensée que « Wahou ! Il embrasse vachement bien ! »

Mais le russe se décolla, et le brun Terry mit un certain temps avant d’ouvrir les yeux, ne se rendant pas encore complètement compte qu’il venait d’embrasser Nathaniel.

Lorsque ce dernier lui demanda si c’était comme ça qu’il était censé le convaincre, Terrence ouvrit la bouche, avant de la refermer lorsque le Serdaigle lui souffla dans l’oreille, puis se détacha de lui et lui dit froidement qu’ils ne ferraient rien de plus.

Terrence ouvrit les yeux en grand. Il ne comprenait décidément rien au comportement du blond. Un coup il lui demandait presque de baiser, et le coup d’après il redevenait aussi froid qu’une pierre. Il ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit, la ferma à nouveau, secoua la tête et l’ouvrit finalement pour dire :

« Tu sais, tu dis que tu n’es pas un mystère, mais pour moi tu en est un. Tu passes de quelqu’un de chaleureux, drôle et, d’un seul coup, tu redeviens froid comme une pierre. »

Il secoua à nouveau la tête, puis regarda attentivement Nathaniel. Pourquoi était-il ainsi ?

« Comment veux-tu que je te prouve ce que j’avance si nous nous arrêtons là ? »

Soudainement, l’imitation du poisson rouge devint partie intégrante du brun, et Nath hésita entre sourire, ou être réellement inquiet. Il était évident que le brun ne comprenait pas son comportement… En un sens, c’était normal, de temps à autres, le blond parlait en son rôle, et d’autres, en temps que lui même… Il y avait de quoi être perdu.

Il lui avoua ouvertement une nouvelle fois qu’il était un mystère pour lui, tantôt prince charmant, tantôt cœur de pierre. Nath eut une moue gênée. Il avait raison, en un sens, mais il s’entendait bien avec le brun, et avait cru pouvoir lui montrer un peu de ce qu’il était… Mais apparemment, ce changement effrayait, et n’était pas au goût de l’autre. Comme les anglais disaient.. Game Over.

Nathaniel était à présent debout, mais restait quand même non loin de l’autre. A sa grande surprise, Terry ne cria pas, ne vociféra pas, ou ne fondit pas en larme… Non, il cherchait seulement une explication. Explication que Nath ne souhaitait surtout pas lui donner… Mais il le fit, quand même.

« Je sais ce que je suis. Et crois moi, ce n’est pas beau. Si nous continuons, il est évident que je vais te blesser… »

Il s’approcha, et presque avec tendresse, caressa du bout des doigts les traits fins de l’autre garçon.

« Et je ne veux pas voir de larmes sur ton visage… Surtout pas. Et je ne veux pas te perdre. »

Il eut un petit sourire, à moitié rêveur, à moitié triste. Mais le plus étonnant était sa voix douce, ni froide, ni chaude, juste caressante.

« Je t’aime bien, oui, mais si nous couchons ensemble, tu attendras trop de moi. Je ne suis pas celui que tu mérite. »

En son fort intérieur, comme tout homme, il attendait d’être détrompé, qu’on lui apprenne que, oui, il existait quelqu’un pour lui, que quelqu’un parviendrait à le faire changer, à le faire aimer… mais comme toujours, il enferma ses sentiments bien profond dans son cœur.

« Je… »

Terrence ne savait pas quoi dire. Il voulut détromper le blond lui dire que, non, il n’allait pas le blesser et qu’il est sûr qu’au fond de lui que Nath’ était très beau. Mais la seule chose qu’il pus faire c’est ouvrir la bouche et sortir ce misérable « Je ».

Lorsque Nathaniel lui caressa le visage du bout de doigts, Terrence ferma les yeux et il frissonna au son des paroles que lui murmura le blond. Il ne voulait pas le perdre… Mais il ne le perdrait pas ! Jamais ! Même s’il lui faisait la pire crasse qu’il existe Terrence ne l’abandonnerait pas. Mais comment dire ça au russe ?

« Si… » murmura tout à coup le brun en ouvrant soudainement les yeux, lorsque Nathaniel lui dit qu’il ne le méritait pas. Nathaniel ne répondit pas, et son visage était à nouveau fermé, vide de toute émotion.

« Je… Je ne veux pas t’obliger à quoi que ce soit… Je… »

Il bafouilla légèrement, cherchant ses mots. La soudaine tendresse de Nath’ le perturbait. Sa voix, son « Je t’aime bien », sa caresse… Tout en lui troublait Terrence et il était à présent certain que le russe lui était devenu indispensable.

« Je suis persuadé que nous avons tous, quelque part sur la planète, quelqu’un qui nous complète… » fit le Serdaigle en se levant à son tour pour prendre les mains de Nath’ entre les siennes, comme pour les réchauffer. Comme si, par ce moyen, il pouvait essayer de lui réchauffer le cœur et le laisser ainsi montrer ses sentiments.

« Je peux comprendre que tu ne veuilles pas coucher avec moi… Tu n’es pas branché « Trou à te faire » comme tu me l’as dit avant et tu as l’air de tenir un peu à moi. En temps normal je l’aurais mal prit mais… »

Il chercha ses mots, détournant les yeux pour les planter à nouveau dans ceux de son vis-à-vis et de se perdre à nouveau dans cet océan.

« Mais voilà, tu n’es pas n’importe qui alors j’accepte. J’accepte même une amitié avec toi, même si moi je veux plus… Enfin si tu es d’accord. » rajouta-t-il à la va-vite. Après tout, le russe ne voulait peut-être pas être amis avec lui.

(HJ: Va savoir pourquoi, ton dernier poste a failit me faire pleurer ^^)

Nouvelle imitation du poisson rouge en puissance… Ah tiens, non, il sort un mot, s’interrompt, réfléchit, savoure la caresse, rouvre la bouche, sort le même mot, la referme, et réfléchit de nouveau. Que celui qui prétend que la mentalité masculine n’est pas complexe lève la main (MOIIIIII * sort *) . Nath cherchait les émotions de Terry en fouillant dans son regard sombre, mais elles étaient indéchiffrables. Allait-il le repousser brutalement en disant qu’il ne se contenterait jamais de seulement pouvoir le regarder, et rien d’autre ? Ou alors allait-il protester en disant que lui serait différent, qu’il le sauverait des flammes de l’enfer ?

La réponse de Terry surprit Nath, non pas sur sa forme, mais sur son fond. Il avait dit exactement les paroles que le blond voulait secrètement entendre, et il en fut profondément touché, même si cela ne se remarqua chez lui que par une étincelle fugace dans son regard clair. L’autre lui prit les mains, dans un geste dégoulinant de guimauve, mais tout ce que l’adolescent put retenir de cela, c’était qu’il n’avait pas été repoussé… La voix de l’autre restait calme, douce… C’était reposant, c’était bien.

Terry acceptait donc une simple amitié avec lui. Mais ce n’était pas possible… Vivre une simple amitié alors que l’on aimait quelqu’un était une tâche impossible… Il le ferait souffrir longtemps, et cela, juste pour garder un ersatz de relation… C’était trop égoïste, Terrence ne le supporterait pas.

Nath soupira doucement, une partie de son cerveau analysant la situation comme étant débordante d’eau de rose. Nath lui dit mentalement d’aller se faire foutre. Et le Roumain se pencha alors vers Terry pour lui volet un nouveau baiser.

Autant le premier avait été bref, un baiser de salut, et le deuxième profond, autant celui ci parut timide et maladroit. Il n’avait fait que saisir brièvement la lèvre inférieure de Terry entre les siennes, pour la suçoter avant de la relâcher.

« Je pourrais rester ami avec toi… Cette situation m’arrangerait bien plus qu’autre chose… Mais ce que tu viens de me dire m’a apprit une chose… Cela te fera souffrir doucement… Tu rêves de plus, tu ne pourras pas te faire une raison… J’ai tord ? »

Il recula légèrement son visage, gardant son front joint à celui de son homologue, leurs mèches de cheveux se mêlant joyeusement l’une à l’autre.

« Si je te proposais entre une nuit avec moi, sans savoir si tu reviendrais la suivante, et deux années à me regarder et me parler de loin, que choisirais tu ? »

Il hésita, avant de retirer une de ses mains, et de la poser sur le cœur de Terry.

« Que voudrais-tu ? »

Terrence s’attendait à ce que le russe dise quelque chose, et non pas qu’il l’embrasse à nouveau, d’un baiser tendre et un peu maladroit qui contrastait totalement avec sa personnalité. Le baiser fut court, Nathaniel n’ayant que suçoté sa lèvre inférieure, mais Terrence en frissonna.

Ce que dis le blond fit mal au cœur au brun. Bien sûr que non, il n’avait absolument pas tord, mais Terry souffrirait encore plus de ne plus jamais le voir.

« Non, tu as raison. Je pense que je tiens trop à toi pour me faire une raison… Mais… Je ne peux pas. Je ne peux tout simplement pas. »

Il ne chercha pas à s’expliquer, c’est un peu comme s’il se parlait à lui-même. Ses yeux étaient fermés et seul le contact de leurs mains et celui de leurs fronts le rattachait à Nathaniel. Son esprit était partit loin de là. Il ne voulait pas que Nathaniel refuse cette pseudo-amitié. Il ne voulait pas qu’il l’abandonne comme lui l’avait fait.

Une larme. Une seule et unique larme s’échappa d’un de ses yeux et il la laissa couler sur sa joue, avant de se ressaisir et de rouvrir les yeux, lorsque Nathaniel reprit la parole et qu’il mit un de ses mains sur son cœur, où Terrence était sûr qu’il pouvait sentir son cœur battre à cent à l’heure.

Que voulait-il ? Il voulait… Rien. Il ne voulait rien. Il voulait juste que le russe soit heureux. Alors il prit une profonde inspiration et se lança :

« Je choisirais… Je choisirais ce que tu préfères. Je ne veux pas te forcer à coucher avec moi, tout comme je ne veux pas te forcer à rester avec moi. »

Il détourna les yeux et murmura :

« Je veux juste que tu sois heureux… Même si pour ça tu coupes tout entre nous et que tu ne veux plus jamais me parler. »

Il soupira à nouveau, avant d’ajouter :

« Mais je refuse de coucher avec toi, parce que je veux me donner à toi qu’en étant sûr que tu ressens au moins le quart de ce que je ressens pour toi. Je ne suis pas comme tu le penses, tu sais… Je ne couche pas avec n’importe qui. Je veux une vraie relation, j’en ai marre des coups d’un soir. »

Il ferma les yeux et attendit. Maintenant, la balle était dans le camp du russe et Terrence se plierait à sa décision, aussi pénible soit-elle.

Nathaniel suivit avec attention la larme quitter les yeux ambrés de Terry pou aller se perdre sur sa joue. Il aurait voulu aller la quérir, et la sécher de lui même, mais ce n’était pas le moment pour cela. Alors il se contenta de la suivre des yeux, la laissant disparaître sur la commissure de ses lèvres. Il avait déjà réussit à faire pleurer Terrence. Il n’en ressentit aucune joie, juste une certaine tristesse… Lui qu’il ne voulait pas voir pleurer, il y arrivait…

Puis Terry parla. Il lui expliqua qu’il ne voulait plus de coups d’un soir, qu’il refusait de coucher avec Nath si celui ci ne lui montrait pas un peu d’amour, et qu’enfin, il choisirait ce qui rendrait Nathaniel heureux.

Quel étrange point de vue, pour le roumain qui avait l’habitude des avis égocentriques et abusifs… Voir quelqu’un d’aussi touchant, c’était franchement déstabilisant. L’autre fermait même maintenant les yeux, craignant plus qu’il n’attendait la réaction de Nath.

Et celle ci ne fut pas que paroles. Il relâcha doucement l’autre main de Terry, et alla doucement poser un baiser, puis un autre, sur chacune de ses paupières, murmurant.

« Tu es quelqu’un de bien… Un petit joyau. »

Ses baisers descendirent sur ses pommettes.

« Tu es un garçon, et pourtant, tu réussis à me faire penser que je dois t’aimer… Non pas comme un homme, mais comme l’élu de mon cœur. »

Il glissa ses mains sous le visage fin de Terrence, et le lui releva délicatement.

« Je pourrais coucher avec toi sans problèmes, tu aurais certainement plus que le quart de ton amour… »

Puis le baiser obliqua vers le bout de son nez, qu’il embrassa délicatement.

« Ton bonheur, serait de soit me faire tomber amoureux de toi, ou alors de m’oublier totalement et de passer à autre chose… Moi, mon bonheur, ce serait de t’avoir près de moi, sans prise de tête. »

Il descendit enfin l’embrasser sur les lèvres, comme précédemment.

« Quel choix faire alors ? Tu veux tenter une relation, et voir ou tout cela va nous mener ? Je ne peux pas te promettre monts et merveille, mais je peux essayer de faire de mon mieux… »

Il le regardait dans les yeux, cherchant à savoir ce qu’il pensait, ce qu’il supposait..

Terrence attendait. Il attendait que le russe lui dise que tout est finit entre eux, aussi sursauta-t-il lorsqu’il sentit deux lèvres chaudes se poser sur ses yeux, sur ses pommettes, sur son nez et, enfin, sur ses lèvres. Les baisers étaient ponctués de quelques paroles et Terrence était de plus en plus étonné. « Un petit joyau » ? « Plus que le quart de mon amour » ? « T’avoir prêt de moi » ?

Devait-il comprendre que… ? Il n’osait pas y croire, mais, pourtant, lorsque le russe lui demanda s’il acceptait de sortir avec lui, il ouvrit les yeux en grands et recula, tellement il était surpris. Nathaniel, l’homme qui refusait de sortir avec mec, venait-il réellement de lui demander de sortir avec lui ?

Il vit dans les yeux du russe que ce dernier avait l’air d’avoir prit son recul pour un refus et il s’apprêtait d’ailleurs à faire demi-tour, mais Terrence l’en empêcha en le saisissant par la manche – comme précédemment.

« Attends… » murmura Terrence avant de se jeter sur les lèvres du russe, avide de ses baisers et de ses lèvres. Il se colla contre lui et passa ses mains dans son dos, les posant sagement dans le bas de son doss si parfait - comme le reste de son anatomie d'ailleurs.

« Je crois… Je crois que je suis totalement accro à toi… Et je ne veux pas savoir comme ça se soigne. » fit le Serdaigle à la fin du baiser, en collant leurs fronts. Leur respiration était un peu saccadée et leurs souffles s’entremêlaient.

« Comment as-tu pus ne serais-ce que penser que je ne veuilles pas sortir avec toi ? Même si tu ne me promets rien, je m’en fous royalement. Parce qu’on ne peux rien prévoir dans une relation, et que celui qui promet qu’il fera le bonheur de l’autre est bien présomptueux. La définition même de la relation, c’est qu’elle n’est absolument pas prévisible. Elle peut durer une vie alors qu’on pensait qu’elle n’allait durer que quelques semaines ou, au contraire, durer relativement peu longtemps alors qu’on s’était promit amour pour toujours. »

Il reprit son souffle et se mordit la lèvre inférieur en se serrant encore plus – si possible – contre son nouveau petit-ami.

« Je suis désolé, je parle trop… Je vais essayer de régler ça… Par contre, je vais me montrer un peu égoïste mais… J’aimerais que tu parles. Pas de toi nécessairement, de la pluie et du beau temps si tu veux, mais j’aimerais entendre ta voix. Tu as un petit accent absolument magnifique et je crois que je ne me lasserais jamais de l’entendre. »

Il déposa un léger baiser sur les lèvres de son homologue, avant de reprendre :

« Et arrête-moi quand tu trouves que je parle trop… Parce que je suis un grand bavard et que je ne sais jamais m’arrêter. »

Terrence se recula, trop surpris pour avoir une autre réaction après les dires de Nath. Ce dernier ressentit un étrange pincement au cœur. Il n’allait tout de même pas refuser, n’est ce pas ? Pourtant, il était certain d’avoir raison, Terry avait un gros faible pour lui… Alors pourquoi refuserait-il une relation ? Pourtant, il s’était bel et bien reculé, et pour la première fois, Nath ne parvint pas à lire dans son regard. Il choisit alors la solution qui semblait la meilleure pour son honneur. A savoir sortir de la pièce assez rapidement.

Mais à peine se retourna-t-il qu’une nouvelle fois la main du brun l’interrompit, et, comme précédemment, il l’embrassa. Debout la sensation de sa langue contre la sienne paraissait même différente. Mais était-ce à cause de la proximité soudaine de leurs corps ? Quoi qu’il en soit, Nath s’en fichait, il se perdait dans ce baiser, et la seule chose qu’il pensait, c’était que c’était bon. Et bien. Il glissa ses mains sur les joues de son homologues, glissant légèrement vers son cou… A la fin du baiser, le Serdaigle colla de nouveau leurs fronts l’un contre l’autre, dans une position que Nath appréciait beaucoup… Du moins, il découvrait qu’il l’aimait beaucoup.

Il sourit doucement aux paroles tendres du brun, continuant à caresser distraitement ses joues de ses pouces. Il était si mignon comme ça. On avait envie de le croquer… Et puis, sa voix était belle. D’ailleurs, cela amusa grandement le Roumain quand l’autre lui apprit qu’il aimait bien son accent. Il souhaitait d’ailleurs l’entendre plus parler, et Nath se trouva bien embêter… Raconter sa vie n’était pas son point fort, et il ne possédait pas réellement de grande fierté… Mis à part son talent oratoire, et ses petits secrets, mais bon, il n’allait pas s’en vanter. En fait, la seule chose pour laquelle il connaissait beaucoup de vocabulaire en anglais, concernait les compliments…

Il ferma les yeux lorsque les lèvres de Terry rencontrèrent une nouvelle fois les siennes.

« Moi j’aime entendre ta voix… Alors ne crains jamais de parler. Ne te restreins pas parce que tu penses que je suis… comment vous dites ? Embarrassé oui, par un trop gros flot de paroles… Elle est belle ta voix, tu le sais ? Elle est indéniablement masculine, et en même temps si vraie, si exempte de mensonges… C’est délicieux à entendre. »

Il lui fit un petit sourire, avant de décoller leurs fronts, lui faisant un petit clin d’œil.

« Moi, je ferais des efforts pour parler un peu plus… Sans trop être froid… Mais tu dois comprendre que si un jour je le fais, ce ne sera certainement pas contre toi… »

Il se rapprocha, et vint une nouvelle fois quémander ses lèvres, soufflant délicatement contre elles.

« C’est juste que tu m’auras prit par surprise, et que je n’aurais pas su comment réagir. »

Les joues de Terry rosirent à nouveau, mais de plaisir cette fois. Jamais personne ne lui avait dit qu’il aimait sa voix et le compliment lui fit donc très plaisir.

« N’exagère pas, elle n’est pas aussi belle que la tienne. » dit-il en rougissant davantage.

Terrence s’en voulait de rougir pour rien. Il n’était pas une fille bordel !

Leurs fronts se décollèrent et leurs lèvres se rejoignirent à nouveau.

« Ne t’en fais pas pour ce qui est d’être froid, je commence à me faire à tes soudains changements. Soit toi-même, c’est la seule chose que je te demande. Je ne veux pas que tu te sentes obligé de jouer un rôle pour ne pas me froisser. Je suis désolé de la scène que je t’ai faite avant… Je veux te connaître par cœur, autant tes qualités que tes défauts. »

Le brun eu à nouveau envie d’embrasser ces lèvres si belles, mais se retint difficilement et, à la place, il se lova entre les bras du russe, qu’il sentit se tendre légèrement avant de se détendre à nouveau.

« Mais dis-moi… La fille avec qui tu discutais avant… Elle semblait te plaire non ? »

Terrence avait sortit ça sans réfléchir et ce ne fut que quand la phrase avait traversé ses lèvres qu’il prit conscience de ce qu’il avait dit et il se tendit. Nathaniel allait à coups sûr penser qu’il était jaloux – ce qui n’était pas faux – et il ne voulait pas passer pour le petit-ami jaloux alors que ça ne faisait même pas cinq minutes qu’ils sortaient ensemble.

A la grande surprise de Nath, Terrence vint se blottir contre ses bras. Tiens, donc, comme il s’y attendait, le petit brun, qui était quand même aussi grand que lui, était du genre câlin… Il supposait qu’il s’y ferait assez rapidement, même s’il n’en avait jamais eut l’habitude… En Russie, on aime embrasser, mais jamais câliner. Un joli paradoxe que Nath s’était jusque là empressé de mettre à l’œuvre. Bah, il pouvait bien faire une petite entorse à son règlement interne de temps à autres. Et puis, il sentait bon, aussi, et c’était agréable, d’avoir une telle chaleur contre son torse.

Puis terry se mit à parler d’une fille avec qui il avait apparemment surpris Nath. Ce dernier se raidit une seconde, se demandant avec quelle fille Terry pouvait-il l’avoir vu !! Parce que bon, des filles, il en avait parlé avec pas mal aujourd’hui… Humm… Il réfléchit une seconde, poser la question à son nouveau petit ami ne le faisait sans doute pas. Puis l’éclat d’une chevelure blonde lui revint en mémoire, et il eut un petit sourire en croisant le regard interrogatif et légèrement stressé de Terry.

« Tu parles de Eileen, la petite déesse ? Hum, oui, elle est très belle… Autant extérieurement qu’intérieurement. »

Il hésita une seconde, passant ses mains dans le dos de Terrence, comme pour le retenir de s’en aller ou de s’écarter si l’envie lui en prenait.

« C’est bien à cause de ça que je fais souffrir beaucoup de monde. J’aime la beauté, c’est indéniable. »

Il s’interrompit, comme s’il allait dire une bêtise particulièrement intense, et sourit de nouveau.

« Mais Eileen n’a pas de rapport avec nous. Et s’il y a bien une seule chose que je te demanderai, c’est de ne pas m’embêter avec ça, d’accord ? »

Inconsciemment, il avait reprit sa voix froide, et il s’en gifla mentalement. Bon, pour une fois qu’il essayait de changer le jeu, il fallait qu’il y ait des ratés ! Il ferma les yeux une seconde, avant de les rouvrir pour rencontrer ceux de Terry.

La chaleur du russe l’encerclait et Terrence se sentait bien, juste lové dans ces bras rassurants. Il se tendit légèrement lorsqu’il entendit Nath’ appeler Eileen ‘la petite déesse’ et, immédiatement, les mains de son petit-ami se placèrent dans son dos. Bon, au moins, il n’avait pas l’air d’avoir envie de le lâcher, ce qui était plutôt un bon point pour le moment…

Les paroles du blond ne firent pas plaisir au Serdaigle, mais il ne dit rien et ce contente d’enfuir la tête dans sa nuque et d’humer son odeur. Il sentait… Il sentait extrêmement bon mais Terrence n’arrivait pas à définir quoi. Qu’importe, ce parfum était devenu son parfum préféré.

« Promis. Je ne sais pas pourquoi je t’ais posé la question, je suis désolé… Je suis d'un naturel assez curieux et légèrement jaloux et les deux ne font pas vraiment bon ménage. »

La voix froide de son petit-ami lui avait un peu mal au cœur mais il ne dit rien. Après tout, Nathaniel l’avait prévenu et en acceptant de sortir avec lui, Terrence prenait tout ce qui le composait – ses sauts d’humeur avec.

« Tu sens bon… » ne pus s’empêcher de dire le brun en humant à nouveau le parfum délicat. « Je ne sais pas ce que tu sens mais tu sens vraiment bon… »

Ils restèrent un long moment ainsi, dans les bras l’un de l’autre, avant que Terry ne demande :

« Tu joue au Quidditch ? »

Ce qu’il sentait ? Nath haussa un sourcil intrigué. Il était rare qu’on lui fasse ce compliment là. Bien entendu, il savait d’où provenait justement cette odeur, mais savoir que quelqu’un d’autre que lui l’avait remarquée, était assez dérangeant dans l’idée… En fait, son oncle, Roumain de pure souche, était un parfumeur sorcier. Et il avait créé une flagrance spécialement pour Nath, qui sentait à la fois comme son odeur corporelle, un mélange sauvage et charmeur, auquel on avait ajouté quelques touches pour en adoucir les traits. Si bien que depuis le temps que Nath l’utilisait, ce parfum était devenu réellement son odeur. Il en mettait peu, juste suffisamment pour qu’un nez exercé puisse le reconnaître…

Nathaniel émergea de ses souvenirs lorsque Terrence lui demanda s’il jouait au Quidditch, et il eut une mine mi amusée, mi ennuyée.

« Je suis monté une fois sur un balais, j’ai malheureusement aussitôt testé les lois de pesanteur… »

Il plongea ses prunelles dans celles de son petit ami.

« Je n’aime pas voler, alors le Quidditch, non merci… Toi, tu aimes ça ? »

Il se sépara du corps de Terry, défaisant leur étreinte, pour aller s’asseoir sur une table. Mais au moment où il allait enfin poser son royal fessier sur le bois rugueux, la cloche de la fin des cours sonna, et le fit sursauter. Il jeta un coup d’œil à la fenêtre derrière eux, et haussa un sourcil de surprise. Il était donc déjà si tard que ça ? Il regarda Terry.

« On devrait peut être y aller, tu ne penses pas ? De plus, j’ai un hiboux à envoyer à ma famille… »

Il resta debout, et se rapprocha de Terry pour aller poser chastement ses lèvres sur les siennes.

« De toute façon, on se revoit ce soir… Tu es mon camarade de chambre. »

Il lui fit un petit clin d’œil complice, et engagea un nouveau baiser, nettement plus profond que le précédent, y mettant tout son savoir faire en action.

Tiens donc, le russe n’était pas doué pour le vol ? Terrence laissa échapper un petit rire à l’image d’un Nathaniel, hagard, le cul à terre et le balai s'envolant dans les airs.

« J’adore ça… Je ne sais pas vraiment pourquoi. J’ai toujours rêvé de pouvoir voler… Mais vu que j’étais moldu et que je n’ai découvert mes pouvoirs que très tard, je pensais que je ne pourrais jamais réalisé ce rêve. Et puis, à Poudlard, ils nous ont apprit à voler et je crois que ça a été le plus beau jour de ma vie. Mais je ne suis pas particulièrement fan de Quidditch, je préfère le foot. C’est un sport moldu. »

Nathaniel se détacha de lui et alla s’asseoir, mais Terrence ne bougea pas, et pour cause : la cloche venait de sonner. Nath’ haussa un sourcil en regardant par la fenêtre, et Terrence fit de même. Il était déjà si tard ? Le russe proposa de partir et Terrence acquiesça. Il avait complètement oublié ses amis et ces derniers devaient sûrement l’attendre.

De toute façon, comme le disait si bien le blond, ils se reverraient sûrement ce soir puisqu’ils étaient dans la même chambre.

« Tu as raison… Et puis mes amis vont s’inquiéter, j’étais censé les retrouver il y a un bon moment ! »

Le russe eu l’air un peu déçut, c’est pourquoi Terry ajouta :

« Mais je regrette absolument pas… Parce que maintenant je sors avec le mec le plus canon de toute l’Angleterre. Du monde je sais pas, parce que si tous les russes sont aussi mignons que toi… »finit-il avec un clin d’œil complice avant de lui voler un baiser.

Nathaniel prit note mentalement de lui demander plus tard comment on jouait au football. Après tout, tant que ce n’était pas dans les airs, tout irait bien pour lui… Déjà qu’on l’avait forcé à prendre un outil moldu pour venir en Angleterre, un avion, il avait cru mourir ! Il sourit néanmoins à l’idée des amis de Terrence, patientant pendant des heures avant que leur ami n’arrive enfin, un merveilleux sourire sur les lèvres… Dans le cas de Nath, ses amis lui auraient aussitôt demandé qui était la personne qu’il venait de quitter… Mais bon, ce ne serait peut être pas la même chose ici.

Il hocha cependant la tête, songeant qu’il disposerait d’un bon moment alors pour aller poster sa lettre… Et il en attendait une, aussi, c’était le jour de la semaine où sa mère se plaisait à lui envoyer des nouvelles de la famille… de toute la famille. Et c’était dans ces moments là que Nath était heureux qu’elle n’écrivent qu’en Roumain, parfois même en Russe, et que personne ici ne comprenne l’écriture slave.

Il répondit au baiser, glissant ses mains dans le dos de l’autre, effleurant négligemment ses fesses.

« Ne te vantes pas trop de sortir avec moi, une ou deux filles voudraient déjà t’étriper… »

Il lui fit un clin d’œil complice, avant de se reculer.

« Bon, moi j’y vais, passes un bon moment avec tes amis, Chaton. »

Il avait volontairement prononcé le dernier mot en russe… Ce qui rendait la consonnance particulièrement érotique.

A l’entente des paroles du blond, la jalousie gagna le cœur de Terrence. Pourquoi fallait-il qu’il lui parle de ces autres qui bavaient outrageusement devant son petit-ami ? Il était à lui ! Terrence se mordit la lèvre, il ne devait surtout pas faire une nouvelle bévue en rétorquant quelque chose de déplacer sur une de ces filles – ou de ces mecs – ou Nathaniel allait mal le prendre.

« Ne t’en fais pas, je sais me défendre… Mes mains ne servent pas qu’à caresser, ils peuvent aussi cogner. Et, sans vouloir me vanter, je ne suis pas mauvais en magie, ni en combat à mains nues. Mais si c’est une fille ce sera assez compliqué, parce que je n’aime pas frapper les filles… Je suis beaucoup trop galant ! » rit-il.

Nathaniel se recula, préparant à s’en aller, avant de lâcher une phrase avec un mot sûrement d’origine russe que Terry ne comprit pas. En tous cas, il sonna vachement érotique dans sa bouche !

« A ce soir alors… Nathou. »

Il avait ajouté ce surnom ridicule alors que son petit-ami lui avait bien dit qu’il ne supportait pas d’autres surnoms que ‘Nath’. Terry l’embrassa doucement avant de se reculer et d’ajouter, sur le pas de la porte :

« Ne brise pas trop de cœurs jusqu’à ce soir… Nathounet. »

Nathou ? Nathounet ? Nan mais c’était quoi ces surnoms ? Et puis, lui, briser des cœurs ? Jamaiiiis ! Nathaniel resta seul dans la salle de classe une fois que Terry en eut franchit le seuil. Son regard s’assombrit légèrement. L’autre semblait bien le connaître, bien qu’ils ne soient ensemble que depuis très peu de temps. Il songea alors qu’il n’avait jamais été réellement avec quelqu’un… Ou du moins avec un homme, il avait eut quelques bonnes relations avec des femmes, qui avaient durés un certain temps, avant de s’achever.

Nath soupira, songeant aussi que la seule personne existant qui osait lui donner un surnom était sa mère, et qu’elle l’appelait même « Natasha », parce qu’elle trouvait ça « Trop marrant »…Oui maman…

Il haussa les épaules, avant de sortir à son tour de la salle. Ce serait une nouvelle aventure très intéressante, à suivre de près. Il referma la porte derrière lui, et partit en direction inverse de Terry, vers les étages supérieurs, vers la volière.

(Tu feras le sujet prochain ? Réponds par MP )

(désolée pour le petit post, c'est juste pour finir)

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